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juin, 2011

LE CHAINON MANQUANT

En Afrique, la croissance régulière du PIB par tête ces dix dernières années a permis l’émergence d’entreprises locales appelées à prendre leur place dans la mondialisation des affaires.

Le cabinet de conseil stratégique Boston Consulting Group a ainsi recensé 40 entreprises surnommées les « Challengers ». Malgré leur hétérogénéité  sectorielle et géographique, ces champions nationaux ou régionaux  présentent des caractéristiques communes. Souvent issus des secteurs miniers et financiers, s’appuyant sur les avantages comparatifs de l’Afrique, ils connaissent une croissance forte sur longue période et présentent une rentabilité élevée.

Le cabinet de conseil stratégique Boston Consulting Group a ainsi recensé 40 entreprises surnommées les « Challengers ». Malgré leur hétérogénéité  sectorielle et géographique, ces champions nationaux ou régionaux  présentent des caractéristiques communes. Souvent issus des secteurs miniers et financiers, s’appuyant sur les avantages comparatifs de l’Afrique, ils connaissent une croissance forte sur longue période et présentent une rentabilité élevée.

Ces « Challengers » sont, à 67%, originaires de trois pays – Afrique du Sud, Egypte et Maroc. Excepté le groupe Ecobank , qui à bien des égards relève de la sphère anglophone, l’Afrique sub-saharienne francophone n’a à ce jour produit aucun « Challengers » quand le Nigéria et l’Angola en affiche chacun deux.

Ce chaînon manquant intrigue. 50 ans après les indépendances, pourquoi l’Afrique de langue française –ex colonies belges incluses- n’a-t-elle pas créé de champions alors qu’elle représente  25% de la population et 11% de la production continentales ?

Les coupables sont légion: marchés nationaux étroits, lenteur de l’intégration régionale, économies longtemps dominées par l’Etat,  régime monétaire répressif et infantilisant en zone franc, instabilité chronique dans le bassin du Congo, faiblesse des marchés de capitaux et relative absence d’une culture du business. Si ces éléments représentent de réelles contraintes, ils ne suffisent pas à mon sens, à expliquer l’absence de la région francophone du palmarès continental.

Il n’y a pas de fatalité mais changer cette situation exige que :

  • les entrepreneurs et états « actionnaires » de l’espace francophone acceptent de ne pas limiter leurs ambitions et privilégient une vision de long terme;
  • les investisseurs nationaux, publics et privés, mettent en place des mécanismes de financement adéquats, complémentaires d’une offre bancaire aujourd’hui limitée;
  • les pouvoirs publics prennent conscience de l’intérêt d’accompagner la création de champions nationaux à travers un partenariat de longue durée avec les meilleures entreprises locales.

Des groupes tels que NSIA ou BGFI, dans le secteur financier, ont les atouts requis pour devenir à court ou moyen terme des « Challengers ». Il est toutefois encore difficile de discerner des « Challengers » potentiels dans l’industrie, l’agro alimentaire, le bois, le BTP et les mines malgré la disponibilité de la ressource de base dans la zone géographique francophone.

Louis ADANDÉ

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